Contribution de l'ASB
pour la réunion à la HAS

Le transsexualisme aujourd'hui, dans le fait d'être géré en secteur psychiatrique s'apparente à la situation de l'homosexualité il y a vingt ans qui, elle aussi, était considérée, à tort, comme un trouble mental.

Il est donc urgent et nécessaire que le suivi des personnes trans’ puisse se faire par n'importe quel professionnel de santé exerçant en secteur public ou privé se sentant capable d'accompagner les personnes concernées (médecin généraliste référent, psychologue clinicien, psychiatre, endocrinologue et/ou chirurgien).

Il serait bon que le diagnostic des patients soit établi en collaboration avec eux-mêmes par des personnes capables de faire montre d'une grande psychologie, en tenant compte de l'identité de la personne, du caractère souvent urgent du vécu au quotidien et de l'évolution des personnes trans’. Ceci afin d'éviter les accompagnements maladroits, trop longs (>1 an), des rendez-vous trop espacés et souvent de trop courte durée correspondant souvent à des critères désuets et une médecine obsolète.

D'autre part, il serait bon que soit facilité l'obtention de certificats divers afin de faciliter une éventuelle procédure juridique de changement d'Etat Civil.

Les traitements et la prise en charge:

Dès que le diagnostic est posé, la prise en charge des divers traitements doit être accordée par la CPAM de l'assuré (hormonothérapie, épilation, phoniatrie, mastectomie, hystérectomie, vaginoplastie, métadoïaplastie et/ou phalloplastie).

La procédure des demandes d'A.L.D. doit être explicite et transparente. En effet aujourd'hui une demande faite par un médecin à des C.P.A.M. différentes peut être refusée par le médecin conseil en ne donnant que peu de crédit aux compétences du médecin qui en aura fait la demande.

En parallèle, dès lors que la personne est en adéquation physique avec l'identité qu'elle revendique, la sécurité sociale devrait adapter l'intitulé de l'Etat Civil dans ses dossiers et engager la demande auprès de l'I.N.S.E.E. afin d'obtenir sur la carte vitale le numéro de sécurité sociale adéquat afin de facilité l'insertion sociale.

Le retard pris, en France, dans certaines interventions chirurgicales ne permet pas de proposer une qualité de soins suffisante aux trans’. Dans ce contexte, il est impératif de faciliter l'obtention du formulaire El12 par une procédure simplifiée, accessible, transparente et dans un délai raisonnable (entre deux et trois mois).

II serait bon que ces procédures se placent au regard des dispositions européennes déjà mises en place.

Malgré leurs diversités les associations et les groupements de personnes trans’ sont quoi qu'il en soit souvent plus proches qu'il n'y paraît sur le fond et leurs revendications sont de par le fait similaires.



© ASB septembre 2004

 

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