Compte rendu de Trans'Act de la réunion avec l'ANAES du 27/09/2004.

L’ANAES est l'agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. Elle a pour but d’établir l’état des connaissances médicales et met en place des procédures d’accréditation.

Dans le cas du transsexualisme, l’ANAES veut faire l’état des lieux de la situation actuelle en France. Pour se faire, elle procède à une évaluation de la situation à travers les associations, les différentes caisses de sécurité sociale ainsi que les médecins qui prennent en charge les dysphories de genre ou demande de reassignement de genre..
La réunion du 27 septembre concerne les associations.
Neuf étaient présentes:

- Act up Paris
- Asb
- Autres Regards
- Cabiria
- Caritig
- Gat
- Pastt
- Support Transgenre Strasbourg
- Trans’act !

L’ANAES était représenté par les docteurs Denis Jean DAVID, Valérie LINDECKER, Françoise SAINT-PIERRE et Sun LEE ROBIN.

Différents points furent abordés:
- Définition du transsexualisme: de très nombreuses définitions existent, d’où une difficulté à donner une définition précise. Les notions de choix de genre, de souffrance, de liberté de vie ont été invoquées.
- Au niveau médical: l’ensemble des associations présentes décrièrent la situation en France comme catastrophique et alarmante. Le sentiment général est un manque de formation des praticiens médicaux français voire pour certains de l’animosité envers les personnes transsexuelles. Des réseaux d’influence médicaux ont été évoqués concernant les dysphories de genre.
Les résultats opératoires en France sont catastrophiques, aucun chirurgien n’a réellement l’expérience, ni le plateau technique pour réussir convenablement ces types d’opération. L’Angleterre, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, le Canada et la Thaïlande sont décrites comme ayant une chirurgie moins coûteuse qu’en France avec des résultats sans commune mesure à travers les vécus des différentes personnes présentes.
En ce qui concerne les traitements hormonaux, c’est au cas par cas, là aussi un manque de formation spécifique de la part des endocrinologues.
Les bilans hormonaux durant plusieurs heures, voire plusieurs jours doivent être cesser, les transsexuel(le)s sont des patient(e)s et a ce titre ont les mêmes droits que les autres usagers du système médical.

Le rôle du psychiatre doit être redéfini. Il est censé déceler tous types de pathologies psychiatriques et accompagner son ou sa patient(e), or la situation décrite par les associations est différente, il s’octroie le droit de décider qui est trans* ou ne l’est pas selon un canevas qui est personnel et sans aucune garantie de normalisation de la procédure au niveau national.
Selon que l’on voit un psychiatre a Lille, Rennes ou Montpellier le résultat, la longueur du temps d’évaluation ne serai pas là même pour la même personne.

- La situation dans d’autres pays: Les cas de la Belgique, Allemagne et du Canada ont été abordés

L’ANAES par la suite verra les représentants des caisses de sécurité sociale et les équipes médicales. Les associations seront re contacté, aucunes dates n’ont été définies

Morgane – Deleguée de Trans’Act

sur le forum de i-trans: rubrique trans'act. Il faut s'inscrire.

 

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