2005: L’ANNEE DE L’INVISIBILITE DES TRANS’

Aujourd’hui, samedi 25 juin 2005, une vingtaine de militantEs du GAT – Groupe Activiste Trans’, ont interpellé les associations organisatrices de la Marche des fiertés LGBT à Paris, en intervenant publiquement au départ de la marche.

• Evaluation des questions médicales pour les trans’ par l’ANAES (l’Agence Nationale d’Accreditation et d’Evaluation en Santé):

Bilan = NEANT.


• Inscription du transsexualisme au titre des pathologies mentales pour le bénéfice de l’ALD (Affection Longue Durée):

Bilan = Renforcement de la psychiatrisation des trans’.


• Refus du parlement de considérer la transphobie comme un délit au même titre que l’homophobie, le sexisme, le racisme, l’antisémitisme:

Bilan = On ne discrimine pas des malades mentaux, on les soigne!

• Les trans’ sont évincéEs de la loi HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité):

Bilan = L’Etat institutionnalise SA propre transphobie.


• Conséquence: Refus d’un maire UMP, d’un procureur et de juges du tribunal de Grande Instance de marier Camille Barré et Monica Leon au motif d’une transphobie officielle d’Etat.

La haine des trans’, c’est le refus d’inscrire la transphobie comme discrimination, c’est donc donner un droit de vie et de mort permanent sur des personnes sous le prétexte qu’elles se rebellent contre leur assignation dans une classe de sexe.

La haine des trans’, c’est le confinement d’une catégorie de sous-citoyenNEs sans droit, exposée à la précarité sociale, professionnelle. C’est un taux de suicide chez les jeunes trans’ qui est encore un sujet tabou. C’est un taux de prévalence au VIH volontairement ignoré.

La haine des trans’, c’est choisir de laisser les trans’ crever dans l’ombre plutôt que d’affronter la réalité de leur nombre exact dans la société.

La haine des trans’, c’est celle des psychiatres, des chirurgiens aux bistouris vengeurs, des procureurs gardiens de la morale, des juges expertiseurs.

La haine des trans’, c’est celle des gouvernements autistes.

La haine des trans’, c’est banal, tellement banal que pour la société, ça n’existe pas.


Paris, le 25/06/2005.

clip vidéo

Mis à jour le 09/07/2005.